• Le billet de Claude

    On pourrait appeler Washington, « La Ville américaine aux 44 Présidents » et ne changer que le nombre à chaque nouvelle élection. L'histoire des États-Unis, c'est l'histoire d'un peuple qui, après avoir conquis son indépendance s'est attaché à réaliser l'utopie la plus tenace jusqu'ici : celle de faire en sorte que chaque américain ait la chance de s'instruire, de posséder sa maison, sa voiture, de se vêtir convenablement et de manger à sa faim. Si cette utopie ne s'est pas encore réalisée pour tous - il y a plus de 50 millions de pauvres, soit 16% de la population - les Américains s'endorment tous les soirs en confiant cet espoir à leurs rêves les plus fous.

    Malgré leurs aspirations légitimes, les Américains sont entrés depuis 2008 dans une grande colère. La faillite des banques a été refinancée par l'état au grand dam de ceux qui croyaient que Barack Obama allait mettre fin aux privilèges économiques que les banquiers s'octroyaient comme si un droit divin leur en avait confié l'exercice. Depuis lors, la roue infernale des bonis et des avantages marginaux démesurés s'est remise à tourner, mais l'économie n'a pas suivi. Derrière le capitalisme actuel se cache un groupe élitiste qui, bien à l'abri de ses milliards de dollars d'investissements, demande à la population d'accepter de socialiser ses pertes économiques tout en consentant à privatiser les profits.

     

    La partie de Washington située aux environs de la Maison-Blanche et du Capitole échappe au cauchemar vécu par de plus en plus d'américains. La capitale fédérale procure des emplois bien rémunérés à ses milliers de fonctionnaires et la richesse de certains quartiers transpire des coquettes maisons de briques rouges entrecoupées de maisons plus imposantes appartenant à des propriétaires plus fortunés. Une ville dessinée par un architecte français, Pierre Charles l'Enfant, qui lui a donné l'espace et le grandiose des grands domaines royaux réalisés en Europe. Exercice très réussi, si l'on considère que les grandes artères de cette ville sont bordées de parcs monumentaux et de bassin hydrographique digne de Versailles.

    De plus, de généreux donateurs ont permis la construction de nombreux musées thématiques dont l'entrée est gratuite. Une foule incessante d'Américains et de touristes étrangers s'y engouffrent, venus admirer le gigantisme des réalisations artistiques et techniques. Des monuments commémoratifs érigés à la mémoire des grands leaders du passé - Washington, Lincoln, Jefferson, etc - ont nécessité le transport de tonnes de marbre et de granit ainsi que le talent de nombreux artistes nationaux. L'humanisme des pensées des pères fondateurs des États-Unis a été gravé dans la pierre et constitue un rappel solennel et émouvant de leur désir de concrétiser leurs utopies. Depuis l'adoption en 1948 de la Déclaration américaine des Droits de l'Homme, cela est encore plus évident. Il y est expressément dit :

    Tous les hommes naissent libres et égaux du point de vue de leur dignité et de leurs droits, et comme ils sont dotés par la nature de raison et de conscience, ils doivent se conduire fraternellement, les uns envers les autres.

    L' accomplissement du devoir de chacun est une condition préalable au droit de tous. Droits et devoirs se complètent corrélativement, dans toutes les activités sociales et politiques de l'homme. Si les droits exaltent la liberté individuelle, les devoirs expriment la dignité de cette liberté.

    Les devoirs d'ordre juridique en présupposent d'autres, d'ordre moral, dont la conception et les fondements sont identiques.

    Comme la vie spirituelle est la fin suprême de l'humanité et sa plus haute catégorie, l'homme a pour devoir de servir l'esprit, de toutes ses forces et de toutes ses ressources.

    Comme la culture, du point de vue social et historique, est la plus haute manifestation de l'esprit, l'homme a pour devoir de se cultiver, d'entretenir et d'encourager la culture, par tous les moyens dont il dispose.

    Enfin, puisque la morale et les bonnes moeurs constituent les fruits les plus nobles de la culture, l'homme a pour devoir de toujours les vénérer.

    Dans la ville de Washington, une personne sur cinq vit dans la pauvreté ou sous le seuil de la pauvreté. Bien entendu, les édifices gouvernementaux, les nombreux musées et les magnifiques parcs paysagers qui se déploient autour de la Maison-Blanche et du Capitole ne traduisent pas cette triste réalité.

    Quoi qu'il en soit, une visite à Washington s'impose quant on veut comprendre un tant soit peu la culture et l'idéal américain. Car le coeur de cette ville bat au rythme du rêve américain déjà réalisé. Et comme l'utopie d'aujourd'hui deviendra la réalité de demain, le coeur de la capitale américaine en incarne le premier accomplissement. Nous ne pouvons qu'en souhaiter le rayonnement le plus authentique.

    Claude

      

    « Washington, une magnifique capitaleQuelle belle victoire pour Barack Obama! »

  • Commentaires

    1
    Claude3
    Lundi 5 Novembre 2012 à 20:06

    Merci André d'avoir placé mon commentaire.  J'ai redirigé pas mal de monde vers ton site afin que nos connaissances et amis puissent voir les photos et profiter de nos commentaires respectifs. 

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